Bien communiquer avec son médecin!

Publiée le 22 juin 2022

La Plate-forme des Soins Palliatifs en Province de Liège présente « Comment communiquer avec son médecin » lors d’un atelier le 21 juin dans la salle Intergénérationnelle de la commune de Tinlot,

en collaboration avec Valérie Derivaux de la Mutualité Chrétienne de Liège et Audrey Sornin, assistante de vie de la commune de Tinlot,

En ce qui concerne notre santé, sommes-nous toujours bien informés ?
Quelles sont nos sources d’information ?
Les sources d’accès les plus accessibles sont les sites médicaux-Internet et l’entourage. Ces deux sources peuvent poser problème et être en désaccord avec l’information donnée par le médecin. Nous devons vérifier que l’information reçue est en lien avec les besoins de la personne.
Site recommandé, Doctissimo.fr
Le savoir de la communauté médicale doublant tous les 7 ans., avoir des connaissances à jour représente un sacré défi.
L’information médicale donnée par internet est appropriée aux questions de santé concernant le plus grand nombre. L’information du médecin est quant à elle personnalisée. Les deux sont complémentaires.
La confiance est un élément important pour une bonne communication avec son médecin. Nous sommes deux à l’établir et elle dépendra également de la représentation que nous avons du professionnel de la santé.
En étant proactif, en demandant des explications, nous augmentons notre capacité à comprendre les informations concernant notre santé qui nous sont transmises.
Allo Docteur ? Oui je suis à l’écoute !
Le dis-je assez fort ? :
Quels sont nos repères ? Quels est notre pouvoir d’agir ? Que va-t-on pouvoir faire ?
Nous pouvons pointer ce que nous attendons du médecin.
Mais de quoi avons-nous besoin dans la communication ? Comment ajuster notre communication afin qu’elle soit à notre service vis à vis des professionnels de la santé ?
Le médecin a-t-il le temps de prendre le temps de l’écoute ?
Le psychologue a donc toute sa place dans le suivi médical du patient, comme d’autres professionnels comme l’assistant.e de vie, le/la référente seniors dans certaine commune. Un nouveau métier d’accompagnement ne devrait-il pas être créé ? Le chronicopôle propose le CASE MANAGER qui facilite l’accès au soin.

Au jour d’aujourd’hui, je dois parfois faire le choix entre être bien soigné et être écouté. Il ne m’écoute pas mais qu’est-ce qu’il me donne ? Pourquoi je reste chez lui ? C’est la question à se poser afin de me permettre de faire la part des choses entre être bien soigné et être écouté.
Pour que ça marche, que la relation entre médecin et patient soit fonctionnelle, ne faut-il pas qu’il y ait un lien d’attachement  c à d une porte sur la familiarité, la proximité qui rend humain le médecin, le professionnel de la santé ?
Il existe dans les hôpitaux et maisons médicales des comités de patients qui permettent d’engager le dialogue et de faire remonter les demandes et les besoins.

Le médecin n’a pas le droit à l’erreur or il devrait pouvoir dire qu’il ne sait pas et le patient devrait pouvoir l’accepter alors qu’il le considérait comme un hyperspécialiste.
La relation médecin-patient n’est pas une relation symétrique, le patient est vulnérable mais un équilibre peut s’installer en fonction de l’interprétation que nous avons de la relation.
Un équilibre doit être également trouvé entre la proximité et la juste distance, celle qui permet de rester objectif. Mais l’objectivité existe-t-elle ?

Les règles de la communication sont importantes à connaître pour comprendre celle que j’établis avec mon médecin. Entre autre la communication non verbale représente 55% de la communication, la communication verbale ne représentant quant à elle que 7 %.

Schéma de la communication

En conclusion, quelques éléments facilitateurs de la communication avec mon médecin

Conseils pour mieux communiquer avec mes médecins
  • Avoir conscience que nos émotions en lien avec la maladie vont altérer notre compréhension.
  • Notre mémoire joue aussi un rôle important, facilitatrice ou inhibitrice nous permettant de retenir les informations récoltées. Prendre note des explications va aider la rétention et la compréhension sur le long terme.
  • Nous devons être attentif à notre porte d’entrée permettant la compréhension de l’information : sommes-nous visuels, auditifs ou kinesthésiques ? Avons-nous besoins d’entendre, de voir ou de manipuler (avoir des exemples concrets) pour comprendre ?
  • Pour nous aider, la personne de confiance a son importance.
  • Préparer la consultation par écrit, les questions à poser.
  • Demander le support de schémas
  • Reformuler, Résumer soi-même avec d’autres mots
  • Ce qui n’a pas été bien compris peut – être rediscuté lors de la consultation suivante.

Le médecin n’a pas tous les éléments de notre réseau cognitif nous permettant d’intégrer l’information qu’il propose. C’est à nous à amener les éléments facilitateurs en privilégiant plusieurs consultations pour ancrer un processus de communication en santé :

1) Evaluation – 2) Information : je dépose une information- 3) Soutien : je vais chercher ou je peux le soutien nécessaire.

Accepter la culture du malentendu et afin d’augmenter la compréhension s’ajuster tout le temps.