L’arbre fourrager : une adaptation au changement climatique

Publiée le 21 mai 2021

Agrofor+

A. L’arbre fourrager

Comme nous avons pu tous le constater ces dernières années, les épisodes caniculaires sont de plus en plus fréquents. Dès lors notre modèle agricole actuel s’est montré assez fragile face à ce changement climatique. Face à ce problème, le GAL du pays des Condruses expérimente des solutions afin de pallier le manque de fourrage que peuvent connaitre les agriculteurs du territoire.

En collaboration avec le Centre des Technologies Agronomiques, nous mettons en place des expériences visant à estimer la résilience et la productivité (qualitatif et quantitatif) des structures ligneuses.

1.Essai peuplier

Lors du mois de septembre 2020, nous avons réalisé une première expérience. Pour ce faire nous avons soumis du taillis de peuplier sous différentes formes à un lot de vaches laitières de la race prime Holstein. L’objectif de cet essai était d’étudier le potentiel d’un fourrage ligneux sur la productivité

 

 

 

 

 

 

 

En conclusion, La période était trop courte pour tirer des conclusions scientifiquement pertinentes, malgré cela l’essai semble prometteur. Le broyat semble être la meilleure méthode car la quantité de refus est bien inférieure aux autres formes. La piste de l’ensilage de taillis est à explorer dans la suite du projet

 

 

 

2.Plantation Arbre têtard en pâturage direct

Dans un premier temps, la GAL a exploré la structure agroforestière de type arbres têtards

Pour ce faire, nous avons planté une dizaine d’arbres afin de ré-enrichir une ancienne plantation du CTA.

Dans 8-10 ans, ces plants seront taillés afin d’acquérir une forme têtard permettant un pâturage direct des bovins

Chaque essence fut choisie pour leur propriété fourragère et leur capacité à tolérer l’étêtage.

De plus, des mesures d’herbe seront également réalisées pour déterminer l’impact de ces structures sur le développement des graminées à proximité.

3. Plantation taillis

a) Pâturage direct

Dans un second temps, la GAL a exploré un modèle agroforestier de type pâturage directSur une ancienne bande MAEC (Mesures agro-environnementales et climatiques) du CTA, nous avons planté 3 variétés différentes de saules. La plantation se présente sous forme de quatre bandes linéaires divisées en deux rangées.

Dès la maturité du taillis, une bande sera mise à disposition du bétail. En rotation chaque année, cette stratégie permettra d’estimer la pertinence de la mise en place de ce style de structure agroforestière, afin de fournir du fourrage en arrière-saison.

De plus, un essai de couverts végétaux sera également réalisé en collaboration avec le Centre de développement agroforestier de Chimay

b) Ensilage

Dans un troisième temps, le GAL a souhaité approfondir ses recherches concernant l’utilisation de broyat d’arbre fourrager. Toujours en collaboration avec les CTA et via la mise à disposition, par la commune de Modave, d’une parcelle. Nous avons planté 3 essences différentes. La plantation se présente également sous forme de bandes linéaires divisées en deux rangées.

Le saule, le peuplier et le tilleul ont été choisies pour leurs intérêts fourrager

Par le biais de cette expérience, nous espérons mettre en évidence les avantages et les inconvénients de chaque essence. Les échantillons seront récoltés de façon mécanisée et le produit conservé par ensilage.