Le coin des entreprises

Entreprise Duchêne sur Tinlot et Modave

Fondée en 1930, l’entreprise a connu un essor significatif à partir de 1956, année où elle est devenue une société anonyme. En 2008, Duchêne quitte l'actuel Hôtel de police et emménage dans ses nouvelles installations située Route de Strée. En tant qu’entreprise générale de construction, elle s’engage activement dans une démarche environnementale, notamment via sa participation à l’échelle de performance CO₂. L’entreprise a obtenu le certificat échelon 3 de l’échelle de performance CO2 en 2022 . Dans ce cadre, elle évalue régulièrement sa consommation énergétique et ses émissions de gaz à effet de serre, tout en mettant en œuvre des actions concrètes pour les réduire.

Intégrée au groupe français Eiffage depuis 1990, l’entreprise a réalisé plusieurs investissements en faveur de la transition énergétique. Parmi ceux-ci figure l’installation d’une chaufferie biomasse de 100 kW, alimentée par les résidus de son atelier de menuiserie à Strée. Ce dispositif a permis d’économiser 22 000 litres de mazout. Le projet, d’un coût total de 95 000 €, a été soutenu par une aide à l’investissement de l’UDE à hauteur de 14 % (soit 15 000 €), avec un retour sur investissement estimé à six ans.

Duchêne a également misé sur l’énergie solaire en installant 822 panneaux photovoltaïques polycristallins de marque Jinko (255 Wc chacun), pour une puissance totale de 229 kWc. Réalisé en 2022 pour un montant de 37 772 €, ce projet a généré 680 certificats verts (3 CV/MWh), avec un retour sur investissement attendu entre quatre et cinq ans. La production moyenne annuelle atteint 220 000 kWh, assurant un taux d’autoconsommation de 74 % et une certaine autonomie énergétique (chiffre à préciser). Par ailleurs, l’entreprise a installé 9x2 bornes de recharge de 11 kW et investi dans 12 voitures 100% électriques.

Un travail d'optimisation de la régulation du chauffage et de l'éclairage devrait également permettre de nouvelle réduction d'émission de CO2.  

En 2025, Duchêne poursuit ses efforts en matière de durabilité avec de nouveaux investissements photovoltaïque sur Strée et Tinlot et 8 nouvelles bornes de recharge.

Un projet de partage d’énergie a également été envisagé, mais reste en suspens dans l’attente d’un nouveau cadre réglementaire. Celui-ci devra transposer la directive européenne 2024/1711, destinée à simplifier des procédures jugées encore trop complexes en Wallonie.

Enfin, l’entreprise explore actuellement la faisabilité de l’installation de batteries, dans le but d’optimiser encore davantage sa consommation énergétique. 

(https://www.duchene-sa.be/durabilite-innovation) 

Entreprise Belourthe sur Hamoir

L’entreprise d’aliments pour bébé voit le jour en 1963 avec le groupe Nestlé, condamnée à la fermeture en 2006 par Nestlé, l’usine a été rachetée par son directeur, Vincent Crahay qui voulait encore y croire. Moyennant une clause de non-concurrence de trois ans, il obtient un accord avec Nestlé pour reprendre l’outil. l'usine est repartie grâce à l’infrastructure et au savoir-faire des 28 personnes qui ont été sauvées. Outre les aliments pour bébé, Belourthe c’est aussi les crêpes fourrées à la bière de Chimay, des aliments pour diabétique, les femmes allaitantes, les seniors, ...et les fruits glacés Oufti. Sur le site d’Hamoir, c’est une petite centaine d’employés ;

l'entreprise s’est engagé à réduire son empreinte environnementale via notamment les accords de branche 1er et 2ème génération, ils se sont engagé dans un accord sectoriel volontaire pour améliorer leur efficacité énergétique et leurs émissions de CO₂ avec la Fédération des entreprises alimentaires belges (FEVIA). Ils devaient améliorer de 40% l’efficacité énergétique et réduire leurs émissions de CO2 de 47 %, ils sont respectivement à 43% à 54%.

Ils sont passés au gaz naturel (LNG), offrant ainsi une option propre (-30% CO₂, -60% CO et la fin des émissions de particules fines). Cela leur a permis également de placer un économiseur sur leur chaudière et de réduire encore leur empreinte carbone. Ils ont également leur propre station d'épuration des eaux usées qui sera reliée au champ solaire. Et une première installation de 906 panneaux solaires sur leurs toits pour œuvrer à la propreté énergétique de l’entreprise. C’est une diminution de 6% de leur prélèvement sur le réseau et un investissement de 250 000€.

Aujourd’hui, la Convention Carbone (accord volontaire de 3ème génération) est le successeur des accords de branche, avec objectif la neutralité carbone en 2050. Dans ce cadre, Belourthe s’est lancé dans deux nouveaux projets :

Un champ solaire de 1735MWh avec un transformateur de 1000kva pour une consommation de pointe de 800kva. L’entreprise a prévu une production importante pour anticiper les besoins futurs de l’entreprise mais aussi promouvoir l’énergie verte sur le territoire. Des bornes de rechargement pour le personnel de 11kW et pour les visiteurs 30kW sont également prévues. Les panneaux seront placés avec des pieux dans le sol, pour préserver le terrain et éviter d’endommager une prairie avec du béton. Une cabine sera installée et pilotée par le gestionnaire de réseau pour assurer la stabilité du réseau. Si la tension monte de manière trop importante, la production sera modulée directement par ORES ( réseau moyenne tension).

Sous le champ solaire, un espace vert est réservé pour permettre à un agriculteur local d’y faire paître ses moutons. Les panneaux seront installés à une hauteur de 1,2 mètre au-dessus du sol, facilitant ainsi la cohabitation avec l’élevage.

L’investissement pour ce champ solaire s’élève à 1,15 million d’euros, auquel s’ajoutent 300 000 euros pour la construction de la cabine haute tension. L'entreprise bénéficiera de x Certificats Verts pour cette réalisation. 

Par ailleurs, l’entreprise lauréate d'un appel à projet va développer la valorisation de chaleur fatale sur son site. Une part importante de cette chaleur, notamment celle inférieure à 80 °C, est encore dissipée dans l’atmosphère, alors qu’elle constitue un gisement énergétique non négligeable. 

Actuellement, la chaleur est distribuée sous forme de vapeur, ce qui reste pertinent, mais l’entreprise veut aller plus loin. Lauréate d’un appel à projets dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, elle mettra en place un réseau d’eau chaude permettant de doubler la quantité de chaleur récupérée. Ce réseau s’étendra sur 2 kilomètres de tuyauterie, pour un investissement de 1,2 million d’euros, avec une mise en service prévue fin 2026.

L'entreprise étudie également des pistes de stockage d'énergie  : stockage thermique par eau chaude ou glace, stockage chimique (batteries), hydrogène, ainsi qu’une pompe à chaleur.

L’entreprise a également reçu la certification EcoVadis une plateforme d’évaluation des performances RSE (Responsabilités sociétales des entreprises) et achats responsables.

Belourthe n’est pas soumise à la directive CSRD, mais s’engage activement dans une démarche de durabilité en travaillant à l’obtention de la certification ODD (Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU), en collaboration avec l’initiative AKT de la CCI Wallonie. L’objectif est de mettre en place des actions concrètes et de maintenir une dynamique d’amélioration continue.

Entreprise Just Padel sur Nandrin 

Just Padel, c’est un complexe de 6 terrains de padel en intérieur, accessibles 24h/24 et 7j/7, situé sur la route du Condroz. En plus des terrains, le site propose des salles de séminaires ainsi qu’une toute nouvelle brasserie, « Le Traquenard », ouverte tous les jours, midi et soir.

Le padel est un sport de raquette originaire du Mexique, combinant des éléments du tennis, du squash et du badminton. Il connaît un véritable engouement en Europe depuis quelques années.

Le bâtiment, récemment construit, est entièrement électrique et recouvert de panneaux photovoltaïques. Sa particularité : un mur composé de panneaux solaires orientés de manière à maximiser la production d’énergie tout au long de la journée.

Les panneaux verticaux ont une production plus stable entre les saisons, avec une meilleure performance en hiver par rapport aux systèmes fortement inclinés vers le sud.

L'installation verticale des panneaux photovoltaïques permet de mieux répartir la production d’électricité sur les mois où la demande est élevée. Cela favorise une autoconsommation plus efficace et complète utilement les profils de production classiques, notamment dans le cadre d’un projet de communauté d’énergie

Entreprise Safran sur Marchin 

en construction 

Entreprise Galvaco sur Ouffet 

Galvaco est une entreprise spécialisée dans la galvanisation, implantée dans le parc artisanal d’Ouffet. Les pièces à traiter subissent d’abord un prétraitement (dégraissage, décapage, etc.) avant d’être plongées dans un bain de zinc en fusion à 460 °C, composé à 99,995 % de zinc pur. Ce procédé permet à l’acier de se revêtir de quatre couches d’alliages fer-zinc, offrant ainsi une protection efficace contre la corrosion.

L’entreprise a amorcé sa transition énergétique en 2017 avec l’installation de 420 panneaux solaires, générant une production annuelle de 21,5 MWh. Cette installation permet une certaine autonomie énergétique avec un taux d’autoconsommation de 98,58% et une autosuffisance de 2 %.

Galvaco a ensuite envisagé un projet ambitieux : l’installation d’une éolienne unique de 180 mètres. Déposé en 2023, le permis a toutefois été refusé par la Région wallonne. Le Service public de Wallonie (SPW) reprochait le choix d’une éolienne bridée, donc moins rentable, tandis que la commune réclamait une version plus petite et discrète, dont les rendements restent malheureusement encore assez faibles. Face à ces obstacles, et compte tenu des coûts déjà engagés pour les études, le projet a finalement été abandonné.

Malgré ce revers, Galvaco reste déterminée à poursuivre sa transition énergétique. En 2025, l’entreprise modernise son four, réduisant ainsi sa consommation énergétique de 40 %. La prochaine étape prévue est le remplacement de son séchoir au gaz par un modèle électrique, poursuivant ainsi ses efforts vers une production plus respectueuse de l’environnement.

Centre de distribution Bpost à Tinlot:

Le bâtiment a été conçu selon les standards de la basse consommation énergétique. Il intègre un système moderne de ventilation et de traitement de l’air, un éclairage 100 % LED à haute efficacité, ainsi qu’un dispositif de récupération des eaux de pluie, qui alimente l’ensemble de la zone carwash et les sanitaires. La toiture est entièrement équipée de panneaux photovoltaïques orientés à l’ouest, afin de maximiser la production en fin de journée et ainsi recharger les véhicules de distribution à leur retour.

Parallèlement, bpost a engagé une transition ambitieuse vers une mobilité plus durable : 106 camionnettes 100 % électriques sont déjà en circulation, avec l’objectif d’électrifier l’ensemble de la flotte d’ici 2030.

Entreprise SCTR sur Tinlot

SCTR est une entreprise familiale établie à Tinlot, spécialisée dans le transport de gros volumes de vrac, principalement à l’aide de camions-citernes. Au fil des années, la société a élargi ses activités, notamment à travers le développement du site Ecodream à Engis, dédié au stockage, à la consolidation de terres excavées, ainsi qu’au traitement de bétons et de déchets de construction. Elle y exploite plusieurs quais fluviaux et assure des opérations de transbordement.

Grâce à plusieurs acquisitions stratégiques, SCTR se diversifie également dans des projets de déconstruction et de construction, renforçant ainsi sa présence dans l’économie circulaire.

Engagée activement dans la transition énergétique, l’entreprise poursuit l’obtention de sa deuxième étoile Lean & Green, un programme piloté par Logistics in Wallonia visant à réduire significativement les émissions de CO₂ liées au transport et à la logistique.

Aujourd’hui, le mazout demeure le principal vecteur énergétique de l’entreprise. Toutefois, des réflexions sont en cours concernant l’électrification de la flotte ou une conversion vers des carburants alternatifs tels que le bio-gaz (gaz naturel renouvelable), dans une optique de réduction des émissions.